dimanche 17 octobre 2010

Un nouvel ennemi

Il est sournoisement planqué dans le fond de mon esprit et il est désormais ce que je redoute le plus... Oui, dans 2 semaines, c'est le grand retour en France. Et bon dieu, j'aurais jamais pensé que ça m'affecterais tant.
S'il est vrai que j'avais adoré l'Australie, j'étais quand même content de rentrer dans mon petit chez moi. Mais concernant le Japon, c'est une tout autre histoire... Si je me posais la question auparavant, c'est désormais une certitude qui a envahit mon esprit : je suis amoureux du Japon, de ses habitants et de leur culture. Et surtout, oh surtout, de cette absence de stress et de cette sensation rassurante. Ici, qu'on puisse vous agresser dans la rue, voler votre sac, fracturer votre porte de maison/voiture, l'imaginer seulement est une hérésie. Ici, ça n'existe que dans les films.
Ce serait être malhonnête que de ne pas avouer qu'être "spécial" est également très agréable (et gonfle l'orgueil au passage :p), les japonais montrent énormément d'intérêt pour les étrangers et font preuve d'une ouverture d'esprit exceptionnelle, tant et si bien qu'ils essaieront de s'adapter à vous alors que vous devriez vous adapter à eux.

La France et la grève actuelle, le froid et les racailles qui y sévissent... Comment pourrais-je seulement avoir envie de rentrer? Seule lumière dans toute cette obscurité, je pourrais enfin revoir les gens qui m'ont manqué tout au long de ces 4 mois (et si vous lisez cette article, très grandes sont les chances que vous en fassiez partie :p). Seulement, je suis définitivement devenu allergique à cette pollution communautaire que sont l'agressivité et l'individualisme français (enfin pas que, c'est plutôt occidental comme comportement somme toute). Ma volonté de partir à l'étranger pour mon prochain stage et pour travailler n'en est désormais que renforcée : les états-unis sont ma cible première, mais je doute vivre là bas ce que j'ai pu vivre au Japon.
Et me voilà donc en proie à un grand dilemme : travailler aux states dans le domaine que je souhaite, ou bien vivre dans ce paradis qu'est le Japon (sachant que nombreuses seront les complications pour trouver un boulot, d'autant plus dans le domaine visé)?
Il n'est pas non plus exclu que j'essaie de découvrir d'autres pays. Une seule chose est certaine dans mon esprit désormais. Jamais je ne resterais travailler en France, même s'il y a 2 choses que je regretterais par dessus tout : les gens que j'aime et la SECU.

Au final, si je pensais bien que le Japon serait un moment inoubliable, jamais je n'aurais pensé qu'il engendrerait tant de questions sur mon orientation future... Thèse, doctorat, master spécialisé? Etats-unis, Japon, autre? J'ai l'impression d'avoir une foule de portes devant moi, et j'aimerais pouvoir toutes les emprunter à la fois.

dimanche 10 octobre 2010

Une famille en or

Si je devais ne garder qu'un article pour résumer le meilleur du Japon, ce serait bien celui là.
Faire un homestay dans la famille Fukuoka (dont vous pouvez voir quelques photos sur l'album Homestay) est sans doute la meilleure chose qui me soit arrivé au Japon. A la fin juillet, j'ai en effet eu la chance de me voir proposer un séjour d'un week-end dans cette famille. Le vendredi soir, je débarquais donc chez eux sans savoir ce qui m'attendait. Un modèle de gentillesse et d'amabilité, voici les adjectifs qui collent le mieux aux Fukuoka. Outre un accueil très chaleureux, leur ouverture d'esprit et la décontraction dont ils font part ont définitivement sauté en moi l'idée des japonais très stricts.

Ayant rencontré tout d'abord la fille et la mère, qui m'ont mis tout de suite à l'aise, je reconnais que j'appréhendais quelque peu l'arrivée du père de famille. Je m'attendais à voir débarquer un homme en costard cravate, attaché caisse à la main. Il n'en est rien : le look de Mr Fukuoka est plus proche du surfeur hawaïen que du chef d'entreprise. Sa réussite professionnelle (puisqu'il possède effectivement sa propre compagnie, "Le zéphyr", qui fabrique et vend des vêtements de mode) contraste fortement avec sa personnalité : c'est un bon vivant, qui apprécie chaque moment de la vie et ne se prend pas la tête!
Je n'ai en revanche que très rarement croisé le fils, qui me semblait bien sympathique, mais qui apparemment travaille beaucoup.

Le père en faisant régulièrement, j'ai donc pu découvrir avec eux le surf pour la toute première fois de ma vie. J'ai passé une journée magnifique à Wakayama, où la famille possède une autre maison de 4 étages basée sur une falaise. Le coin où nous étions était superbe, et j'ai autant apprécié la nature qui s'offrait à moi que la joie de pouvoir rider sur une vague (mes connaissances en snowboard m'auront bien aidé de ce côté :D). Le lendemain, j'ai pu découvrir Kyoto avec eux, plus particulièrement le Kinkaku ji (magnifique pavillon d'or). C'était éblouissant, et cette journée (plus posée que la veille :p) me permit de me reposer.

Ayant gardé de bons contacts, je suis retourné plusieurs fois surfer avec eux aux cours des 2 derniers mois, m'entraînant chaque fois dans un état de plénitude. Mais j'ai également eu l'occasion d'aller à USJ (Universal Studio Japan), un parc d'attractions situé près d'Osaka, avec Geoffrey, Li, Nae (la fille des Fukuoka) et Quitterie (une française faisant un stage chez "Le zéphyr"). La mère nous a offert les billets, qui sont relativement cher pour un parc d'attraction, ce qui ne pouvait qu'accentuer la gratitude que j'avais à leur égard.

Ce soir encore, j'ai été témoin de leur immense générosité. Non content de m'inviter à dîner, et alors que je leur ai confié être malade depuis quelques jours, j'ai eu droit à une attention des plus remarquables : avant de partir, ils m'ont fait cadeau d'un petit sac contenant quelques fruits et des médicaments afin de m'aider à guérir au plus vite.

Pour leur gentillesse et leur amabilité, je souhaite vraiment pouvoir apporter à cette famille autant qu'ils m'ont donné. Je ne pourrais que leur être éternellement reconnaissant, et j'espère réellement rester en contact avec eux.

vendredi 8 octobre 2010

Tokyo, la capitale démesurée

Nombre de jours ont passé depuis mon dernier article, et beaucoup de choses également. Des périodes creuses ont également parsemé mon séjour au Japon. La flemme de devoir relater tous ces épisodes les uns après les autres les a fait s'accumuler, si bien que je n'arrivais pas à savoir quand je pourrais écrire à nouveau. Je profite donc de mon récent voyage à Tokyo pour vous faire part de cette semaine de folie.
Ce séjour, s'il était prévu pour retrouver Charles et Cédric travaillant tous deux à Tokyo, s'est plus ou moins concrétisé à l'arrache : les billets furent commandés 2 jours avant le départ, et aucun plan pour dormir de prévu.

Tokyo se trouve à 400km d'Osaka, si bien que si s'y rendre en Shinkansen prend un temps relativement court (environ 2h), les bus de nuit eux permettent d'effectuer le trajet en 8h environ. Le Shinkansen étant relativement cher (150€ environ pour un aller...), j'ai bien sur opté pour la 2eme solution (80€ A/R), ce qui fait que je suis arrivé relativement crevé à Tokyo.

A Tokyo, les immeubles sont à l'image de la ville, démesurés. Une telle concentration de gratte ciels ridiculise le quartier de la défense, et donne l'impression d'atterrir dans un monde futuriste. Les écrans géants que l'on peut trouver notamment à Shibuya et Shinjuku confirment encore le décalage qui peut exister entre ce monde qui a déjà un pied dans l'avenir et le notre qui reste assez conservateur. Le quartier d'Akihabara est quand à lui un concentré de boutiques de mangas, jeux-vidéos, articles high-tech en tous genre, et semble être une petite ville à lui tout seul.

Je ne suis pas fan des grandes villes, mais je crois que ma virée à Tokyo est de loin la meilleure semaine que j'ai pu passer au Japon (Cédric et Charles n'y étant sans doute pas étrangers ;) ). Le samedi, une virée à Akihabara et à Shibuya m'a fait découvrir l'immensité de cette ville, tandis que le dimanche je découvrais que les alentours de Tokyo sont étonnamment verdoyants. En effet, la ville de Kamakura regorge de temples et de jardins tous plus splendides les uns que les autres. Une véritable harmonie s'en dégage, et je ne me lasserais pas de ces lieux si paisibles.
J'ai également pu faire quelques zones touristiques, à savoir la tour de Tokyo qui est malheureusement bien chère, les jardins de Roppongi qui coupent son visiteur de la réalité de la ville tant ses arbres denses le plongent dans ce qui semble être une forêt, et enfin le palais impérial, révélant de magnifiques bâtiments et jardins mais qui sont hélas inaccessibles : le pauvre visiteur ne peut que se contenter d'en admirer la beauté de loin.

Trouver un hôtel à Tokyo s'est finalement révélé assez simple : en l'espace de 5min, j'avais ma chambre dans un hôtel capsule! Ces hôtels proposent pour 3500 yens la nuit de dormir dans ce que j'aime à appeler une alvéole de ruche (une photo est disponible sur l'album). On y dort pas trop mal, même si la proximité peut parfois vous valoir d'être réveillé à 3h du mat' par un voisin bruyant. On a également une télé dans la capsule, au cas où l'on voudrait regarder une émission avant de dormir. Mais ce qui est énorme, c'est que ce genre d'hôtel propose généralement un onsen (bains chaud japonais) dans lequel vous pouvez vous prélasser avant de rejoindre votre capsule. Cette expérience était donc assez sympathique!

Au final, j'ai pu passer une semaine relativement complète, et j'étais somme toute assez à l'aise dans cette ville, bien que les gens soient bien moins accueillant et semblent bien tristes comparé à Osaka. Par contre, et je m'adresse à ceux qui projettent de s'y rendre, je pense qu'une semaine est amplement suffisante pour faire le tour des sites touristiques!

mercredi 4 août 2010

Oui oui, je suis en vie!

Comme vous avez pu le remarquer, j'ai vite laissé de côté le blog. Cela fait un mois que je ne donne pas de nouvelles dessus et je ne cacherais pas qu'écrire des messages façon /mylife me motive pas vraiment, je préfère discuter directement avec les gens qui sont loin de moi et profiter au maximum des activités que je peux pratiquer ici (à savoir que j'aurais peut-être l'occasion de faire du Kyudo, entre autres). C'est pour ça que je ne pense pas continuer à alimenter ce blog en texte.

Cependant les photos seront toujours stockées sur mon album picasa online, disponible depuis le diaporama situé en haut du blog. J'ai d'ailleurs ajouté nombre de photos des événements de ces derniers mois. Je vous invite à aller les découvrir, et n'hésitez pas à consulter un ORL après votre passage dans la section Karaoke ;)

dimanche 4 juillet 2010

Osaka Castle

Cela fait une petite semaine que je n'ai pas donné de nouvelles, mais à vrai dire en semaine la vie est plutôt similaire à celle qu'on vit en France : vélo boulot dodo. Enfin, à ceci près qu'on aura nos vélos dans un mois, et nous sommes donc pour le moment à pieds :p

J'ai eu du mal à m'accorder le temps de rédiger un ticket, car en effet celui d'aujourd'hui est consacré en grande partie à ce que nous avons visité dimanche dernier : le château d'Osaka.
Attention, par château il faut entendre le château mais également toute la ville sous sa protection, qui est donc également entourée de douves qui sont comme vous le remarquerez sur la photo suivante, gigantesques :



L'ensemble des fortifications est magnifique, et n'ont rien à envier à celles de Vauban. Le château en lui-même est magnifique, même si l'intérieur est décevant puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'un musée à l'architecture moderne. Le château a en fait été détruit lors de la 2nd guerre mondiale et reconstitué depuis. Cela ne saute pas aux yeux, et le château semble avoir été conservé à travers les âges.



L'ensemble est bordé de très jolis jardins qui rajoutent encore plus à la sérénité des lieux. Une première visite magnifique donc!




Concernant la semaine, deux événements majeurs sont à souligner.
En premier lieu, un concert donné à l'université. Plusieurs styles étaient présents, du rock au métal, en passant par de l'electro japonaise. Mais un groupe m'a particulièrement marqué, puisque l'image des japonais restait tout de même celle d'un peuple assez timide et réservé. Pourtant, ce groupe a très vite cassé cette image. Baptisé Onani-Machine (comprendre la machine à masturbation), ses membres ont envoyé au début du concert un ensemble de mouchoirs dans la foule (comprendra qui voudra). Le bassiste ayant commencé en caleçon, il fallut une chanson avant de se retrouver à jouer entièrement nu sur la scène!
Second événement majeur de cette semaine, notre journée à Umeda, grande région commerciale d'Osaka. Celle-ci s'est révélée un peu décevante pour une grande partie d'entre nous, puisque nous étions parti à 10, et comme tout le monde ne voulait pas tout voir nous nous pressions les uns les autres. Finalement, seul Aymeric aura acheté quelque chose, et peu d'entre nous auront réellement apprécié leur journée. Il faudra sans doute y retourner en plus petits groupes!

Vous pourrez comme d'habitude retrouver plus de photos sur mes albums en ligne Picasa. Je vous recommande cependant de jeter un oeil à celles d'Aymeric et de Li (dont vous trouverez les liens sur la droite) étant donné la qualité des miennes.

samedi 26 juin 2010

ありがとう ございます

C'est notre 3eme jour au Japon, et on reste stupéfaits par la politesse des japonais. Ils s'excusent pour des choses qui en France nous sembleraient insignifiantes. Lorsque vous leur demandez un renseignement ou de l'aide, ils se mettront en quatre pour vous jusqu'à vous avoir apporté le service demandé. Ils ne partiront jamais sans vous dire au revoir. Et la liste est encore longue.

Une anecdote à ce sujet par exemple : Aniki-kun (Anisse) s'est fait arrêté lors de son jogging par un policier. Celui-ci était gêné de lui demander s'il pouvait le fouiller (en France, ils n'auraient jamais pris la peine de demander...) et lorsqu'il a vu qu'il avait pas son passeport, il a appelé une patrouille pour l'embarquer. Aniki-kun a alors réussi à leur faire comprendre que son passeport était à son logement, et ils l'ont donc emmené sur place. Une fois le passeport montré, le policier s'est excusé un long moment et semblait véritablement gêné. En France, ils n'auraient jamais osé reconnaître leur tort...

Côté découvertes, nous n'avons pas chômé puisqu'on a découvert plusieurs nouveaux plats:

Le Oyako-don par exemple, est une sorte d'omelette au poulet sur un bol de riz, et est réellement délicieux.


Le Anpan (littéralement Anko-pan : pain fourré à l'anko, pâte de haricot rouges sucrés) est également très bon. Celui-ci nous a été offert par une fillette et sa mère avec qui nous avons sympathisé. Après notre conversation où elles nous ont parlé d'une idole japonaise (Anpanman, un héros fait de anpan :p) et alors que nous arrivions à notre station de métro, elles couraient après nous pour nous les offrir!! Rien à dire, les japonais sont vraiment très chaleureux.


On a également pu redécouvrir les ramens et les sushis, qui sont vraiment délicieux (le choix pour les sushis est vraiment impressionnant).
On a également pu découvrir une salle d'arcade, dans laquelle je pense aller un jour utiliser quelques pièces :p


Je vous invite à regarder ce nouvel album si vous souhaitez plus d'images!

mercredi 23 juin 2010

La vie en 14M de pixel... ou pas

Après un éternel vol de 16h, nous sommes enfin arrivés à Osaka. Premier constat : la température est étouffante. On était préparés à un temps chaud et humide, mais pas à un tel point : à 3h du matin et malgré une clim' à fond, on fond littéralement.
Après un petit tour dans le quartier, on commence à comprendre que ça va être dur sans un minimum de connaissance en japonais.

Aujourd'hui, le début du stage l'a d'ailleurs confirmé : certains se retrouvent dans des labos où personne ne parle anglais. Pour ma part je me suis retrouvé au beau milieu d'une présentation ppt dirigée par Majima-sensei, et qui s'est entièrement déroulée en japonais. J'étais complètement perdu, incapable de comprendre quoique ce soit, et Majima-sensei n'était apparemment pas au courant qu'elle devrait s'occuper d'un étudiant français. Je n'ai donc actuellement aucune idée de ce que je vais faire, avec une grande inquiétude concernant ces réunions en japonais...

Les rues sont assez propres, mais finalement petite déception sur le point de la verdure : je trouve Osaka assez triste et grise. Il faut dire que depuis Brisbane, j'ai du mal avec les grandes cités. Les kanjis sont partout dans les rues, et la connaissance des hiraganas/katakanas est de loin insuffisante pour réussir ne serait-ce qu'à lire ce qui est écrit.
Concernant les repas, c'est assez classique pour le moment : le soir de notre arrivée, un petit gyudon (bol de riz avec du boeuf) et ce midi, un petit test avec un soba (nouilles).

J'aurais beaucoup aimé vous faire partager ces premiers moments en photo, malheureusement je me suis rendu compte que mon appareil était mort le jour du départ. Me dépêchant d'en acheter un autre, sa batterie n'était alors pas chargée et il me fut impossible de prendre des photos. Et le sort semble s'acharner étant donné que le petit bijou dont j'ai fait l'acquisition ne se montre pas à la hauteur de ses caractéristiques techniques. Ses 14M de pixel annoncés me laissent perplexes au vu de la qualité des photos qu'il me sort. Mais il prend des photos c'est déjà ça!

En attendant d'avoir l'occasion d'en prendre, je me permet donc de vous montrer quelques photos prises par Aymeric : ici

lundi 21 juin 2010

Bienvenue

Bonjour à tous ceux qui auront l'occasion de suivre ce blog tout au long des 4 mois que durera ce séjour au Japon.

Je n'ai encore absolument aucune idée de la fréquence d'écriture sur ce blog, ni même si la motivation de le tenir à jour restera. Ce que je sais, c'est qu'il est actuellement pour moi un moyen de vous communiquer à vous, à qui j'ai donné l'adresse, des nouvelles de façon régulière, en ajoutant les photos de mes pérégrinations au pays du soleil levant.

En vous souhaitant à tous une agréable navigation sur ce blog qui j'espère vous permettra de voyager un peu avec moi.